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Le décodage dentaire par un dentiste holistique humaniste

19 avril 2012

Décodage : stop au voyeurisme

C'est bien connu : l'herbe est toujours plus verte ailleurs et il est toujours plus tentant d'aller se focaliser sur la paille dans l'œil du voisin plutôt d'accepter de regarder la poutre qui est dans le sien.

Voyeurisme en famille

En décodage dentaire, comme général, qu'il est tentant de chercher à décoder la pathologie ou le problème de ses proches. C'est ainsi que je reçois fréquemment des demandes émanant d'une femme pour son conjoint, d'une mère pour son fils ou sa fille, des enfants majeurs et vaccinés depuis longtemps. C'est du très classique.

"Dites docteur, mon mari s'est cassé la dent 12, qu'est ce que ça veut dire ?"

Ou bien :

"Ma fille de 26 ans fait abcès dentaire sur abcès dentaire à cause de ses dents de sagesse. Que doit-elle comprendre ?"

Etc, etc.

Plus sournois : une femme me demande un jour un décodage pour une pathologie précise. Pas de chance pour elle, avant de répondre à une demande de ce type, je commence toujours par regarder dans la bouche et si besoin de prends une radio. Je ne me contente jamais de la description du patient dont le diagnostic est le plus souvent erroné. Bref, dans le cas de cette dame, je constate qu'elle n'a absolument pas la pathologie qu'elle vient pourtant de me décrire avec force détails. Et pour cause, elle cherchait à obtenir un décodage pour son ami…

Chercher à savoir pour un proche, ami, conjoint, enfant majeur… est ni plus ni moins une forme de voyeurisme. On cherche à entrer dans l'intimité de l'autre sans y avoir été invité et sans que l'autre soit même au courant de la démarche qu'on juge bon de faire à sa place et parfois en son nom.

Voyeurisme entre amis

Certains pratiquent ce voyeurisme en société. Lors d'un dîner entre amis par exemple, il est de bon ton de saisir un défaut visible d'une personne et de lui imposer devant tout le monde un décodage sauvage de son problème ou défaut. Par exemple : "Tu as les dents de devant écartées, je vais te dire ce que ça signifie."

Il s'agit d'une prise de pouvoir intolérable et inacceptable. Personnellement, je refuse de cautionner cette forme de voyeurisme. C'est pourquoi, je refuse catégoriquement de faire un décodage pour une personne majeure qui ne fait pas la démarche personnellement et directement en son nom propre. Les personnes qui pratiquent cette forme de voyeurisme pourraient d'ailleurs se demander en quoi la pathologie et les problèmes de l'autre ou des autres font écho à leurs propres problèmes. L'autre est un miroir. Pour beaucoup, se focaliser dessus évite commodément d'aller voir en soi-même.

Voyeurisme dans les médias

Et quand ce sont les médias eux-mêmes qui donnent le mauvais exemple, ce n'est pas mieux. Récemment, une revue belge spécialisée dans le décodage dentaire, s'est permis de proposer un décodage du cancer du cerveau qui a coûté cet été la vie au docteur David Servan-Schreiber. Le cas médical de David Servan-Schreiber a été ainsi décortiqué à la lumière (plutôt glauque) du décodage biologique et d'une psychologie de comptoir qui ne fait pas honneur à son rédacteur. Instrumentaliser ainsi la mort d'un personnage publique à peine enterré, est proprement écœurant et pour tout dire abject. Surtout dans la manière avec laquelle était rédigé l'article. L'auteur y tutoyait David Servan-Schreiber auquel il s'adressait directement, s'arrogeant de fait le consentement du défunt à se faire ainsi décortiquer et donnant par cette familiarité déplacée l'illusion d'une pseudo-camaraderie qui n'a sans doute jamais existé que dans l'imagination du rédacteur. Manière peu élégante de récupérer la notoriété d'un personnage connu et de remplir une revue au contenu par ailleurs assez indigent.

Conclusion : faites du décodage pour vous-même autant que vous le souhaitez. Mais de grâce, par respect pour les autres, laissez (reposer) en paix ceux qui ne sont pas demandeurs.

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12 mai 2011

La référence en décodage dentaire

Aujourd'hui il me tient à cœur de vous entretenir de ce que je considère être LA référence en décodage dentaire.

Bien entendu, toute appréciation est subjective et je ne prétends pas que la mienne fasse autorité absolue dans le domaine. Pour ceux qui ne me connaîtraient pas, je précise que je suis réputé avoir la "dent dure", si je puis dire, et que je ne décerne pas facilement des compliments.

Je peux dire sans me vanter que j'ai lu tout ce qui se fait dans le domaine du décodage dentaire. J'en ai vu et lu de toutes les couleurs : du pire au meilleur, du plus extravagant au plus raisonné, du plus embrouillé au plus limpide (style et contenu).

Je n'aime pas médire, aussi m'abstiendrai-je de critiquer certaines approches que j'ai du reste déjà évoquées dans des posts précédents. Tout cela pour vous dire que, de mon point de vue de professionnel, l'approche d'Estelle Vereeck est la référence en décodage dentaire. Je ne dirai pas la référence absolue, ça ferait un peu grandiloquent. Or, j'aime ce qui est simple et s'énonce clairement. C'est pourquoi j'apprécie tout particulièrement l'approche du Dr Vereeck.

Pratiquant moi-même en cabinet régulièrement le décodage dentaire, j'ai pu tester l'efficacité de son Dictionnaire. Une petite merveille de précision que je ne me prive pas d'utiliser comme outil de décodage pratique, avec mes patients les plus ouverts, bien entendu. À ces derniers, il m'arrive même de "prescrire" de temps à autre cet excellent ouvrage. Plus tellement ces temps derniers, à vrai dire, car j'ai appris qu'il était épuisé.

Aussi, il me fait vraiment plaisir de pouvoir annoncer ici la réédition de ce livre.

Voilà, c'est dit.

Pour ceux qui veulent faire un travail de fond, je ne saurais trop conseiller l'autre ouvrage de référence du Dr Vereeck : Les dents, temple de l'âme. Mais attention, ce livre est réservé aux chercheurs sincères, à ceux qui veulent réfléchir et comprendre. Avec les Dents, temple de l'âme, ils ne seront pas déçus. Mais attention : il faut être prêt.

Voilà, je n'en dis pas plus. Je vous laisse découvrir LA référence en décodage dentaire.

Bonne lecture !

23 avril 2011

Carie et décodage dentaire : le rôle du sucre

"Le sucre donne des caries."

"Si vous avez les dents abîmées, c'est parce que vous avez mangé trop de sucre".

 

Qui n'a pas entendu ces petites phrases assenées par son dentiste et reprises en cœur par tous les médias ?

Le sucre donne-t-il des caries ? Il me paraît utile de faire un point sur cette question, pour ne pas tomber dans les extrêmes, que ce soit dans le sens de charger le sucre de tous nos maux ou au contraire de l'en défausser.

Dans le mécanisme d'apparition de la carie dentaire, le rôle du sucre est aujourd'hui bien connu. Le sucre en lui-même ne fait rien à la dent. Le problème vient des bactéries présentes en bouche qui métabolisent ou digèrent le sucre à partir duquel ces petites bêtes fabriquent des acides. Ce sont ces acides qui sont capables de creuser des trous dans nos dents, cavités qu'on appellent caries.

Voilà qui est simple à comprendre : le sucre seul n'est pas nocif. Pour qu'il le soit, il faut l'intervention d'un tiers : les bactéries. Or, celles-ci colonisent notre bouche et il n'est pas possible (ni souhaitable) de les éradiquer. Pour rappel, un bon brossage a pour but d'éliminer les aliments (les sucres) présents sur nos dents, mais il ne peut éliminer les bactéries, juste éviter qu'elles ne prolifèrent trop.

Si j'ai jugé utile aujourd'hui de faire cette mise au point, c'est parce que je viens de prendre connaissance d'un article publié dans une obscure revue et signée par quelqu'un qui se dit médecin, sous le titre : "Le sucre et la vie".

Voilà un article très intéressant et une contribution scientifique de valeur où on apprend que le sucre n'est nullement responsable du diabète et que le coca-cola est une boisson bienfaisante (si, si…).

N'étant pas médecin, je ne me risquerai à aller sur le terrain du diabète, mais je bondis quand je lis : "Les naturopathes et les diététiciens [l'auteur oublie les dentistes] accusent également le sucre raffiné d'être responsable des caries dentaires. Vous aviez sans doute remarqué que les dents étaient d'une incroyable fragilité ? […] Alors, selon ces gens-là un peu de sucre suffirait à les détruire ?".

Stop, j'en jetons plus, c'est assez de non sens médical. L'auteur de cet article, dont j'ai beaucoup de mal à croire qu'il soit médecin, ne connaît manifestement pas le rôle des bactéries. Le sucre seul  n'a jamais détruit une dent. En revanche, les acides, oui ! Versez donc un peu d'acide sur n'importe quel minéral (l'émail dentaire est un minéral) et vous verrez le résultat.

Revenons à notre article : après avoir cru démontrer par ce brillant argument que le sucre n'est pour rien dans l'étiologie de la carie dentaire, l'auteur justifie la survenue accrue des caries dans des populations (jusque-là épargnées) gagnées par la colonisation [entendez la civilisation et ses bienfaits] par le fait que les autochtones sont obligés de se soumettre en silence à leurs "colonisateurs". Contraints de "ne pas mordre", "ne pas montrer les dents", la solution idéale trouvée dans ce cas "par le cerveau en pareilles circonstances, c'est de démonter les dents". 

Vous voyez un peu le raisonnement : le sucre ne peut détruire les dents, en revanche, le cerveau le peut très bien et très facilement. Le hic, c'est que l'auteur omet de nous expliquer quel mécanisme biologique le cerveau utilise pour "démonter les dents".

Dématérialisation spontanée sous l'effet de la pensée ?

Cessons de plaisanter. Nier le rôle du sucre dans la survenue d'une carie est aussi ridicule que de nier le rôle du stress et des facteurs psychologiques et émotionnels pointés par le décodage dentaire.

Or, les deux facteurs coexistent, n'en déplaise à ce monsieur et à d'autres, et concourent tous deux, sucre et psychisme, à détruire les dents.

Pour en comprendre le mécanisme biologique (cette fois, il ne s'agit pas de pensée magique), je vous invite à lire cet intéressant et instructif article de vulgarisation qui explique, mieux que je saurais le faire, comment sucre et psychisme interagissent pour provoquer le phénomène appelé carie dentaire.

J'invite d'ailleurs ce monsieur à le lire de toute urgence, cela lui évitera de raconter n'importe quoi au nom du décodage dentaire biologique (qui en l'occurrence par la portée de ses raisonnements devrait plutôt s'appeler décodage dentaire magique).

20 octobre 2009

Trouver un dentiste pratiquant le décodage dentaire

Pourquoi est-il si difficile de trouver un dentiste pratiquant le décodage dentaire?

Voilà une question qui m'est souvent posée.

On en peut pas attendre du dentiste lambda qu'il s'intéresse au décodage dentaire. Ceci pour de nombreuses raisons.

Le dentiste est formé et formaté pour être un technicien opérateur. Il voit un trou, il le bouche (peu importe de quelle manière, il le bouche, quitte à introduire des toxiques dans le corps, mais c'est une autre histoire). On ne lui a pas appris à se poser de questions.

Pourquoi s'en poser d'ailleurs ? La faculté a déjà répondu à toutes les questions dignes d'intérêt.

Pourquoi les caries se forment-elles ?

Réponse de la faculté : à cause du sucre et des bactéries.

N'y aurait-il pas des facteurs émotionnels ?

Réponse de la faculté : foutaises, la cause des problèmes dentaires est parfaitement identifiée (voir réponse ci-dessus).


Le patient doit savoir que son dentiste raisonne de la manière suivante :

- ça fait mal : on donne des anti-inflammatoires.

- ça fait encore plus mal : on donne des anti-inflammatoires + des antibiotiques.

- ça fait vraiment un mal de chien : on arrache.

N'espérez pas que le dentiste lambda aille fouiller dans votre petite enfance pour expliquer votre abcès sur la première molaire en bas à gauche (pour les initiés : la dent de la maman, dent la plus fréquemment atteinte, comme par hasard). Il applique le protocole ci-dessus décrit et s'en trouve très bien comme ça (Et son patient ?).

Quand on est dentiste, on a des charges à payer, les traites de la maison, les traites de la "BM", les études des enfants à financer, les toilettes de madame, un cabinet à faire tourner et on ne s'embarrasse pas avec le décodage dentaire.

D'ailleurs voyez, en ce moment, les dentistes ont bien plus à faire à essayer de contrer la nouvelle loi sur la transparence des prothèses dentaires que de se préoccuper de la cause émotionnelle de vos caries.

Et les dentistes dits ouverts, les "énergéticiens", les "holistiques", ceux qui donnent de l'homéopathie ?

Bof, pour en avoir rencontré moi-même beaucoup, ils sont aussi décevants que les autres. Une grande majorité appliquent le protocole standard, même s'ils remplacent l'option "antibiotiques" par "homéopathie" qu'ils prescrivent comme de l'allopathie. Certains lâchent parfois au patient une information sybilline (et pour cause, ils n'y comprennent rien eux-mêmes), du style : "cette dent est en rapport avec le méridien de l'estomac et avec l'argent". Et alors ? Qu'est-ce que le patient est censé faire avec une information aussi peu spécifique ? Qui aujourd'hui, n'a pas de problème avec l'argent et avec la digestion ? Bref, à part gonfler l'ego du dentiste, ce genre d'information n'apporte strictement rien.

Que le patient ne se décourage pas pour autant. Des livres pertinents sur le décodage dentaire existent, que j'ai déjà cité dans d'autres articles.

Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin et recherchent une aide sérieuse pour décoder leurs problèmes dentaires, je leur recommande de s'adresser à un spécialiste en la matière, le Dr Vereeck (voir le lien au bas de cet article).

 

19 avril 2009

Les mystères de la dent fantôme

Voilà une histoire que j'ai appelée les mystères de la dent fantôme, histoire assez peu banale et malheureusement pas aussi rare que patient et dentiste le voudraient.

Une patiente, appelons-la madame B., se présente pour ce qui semble une banale carie sur la dent 47, soit sur la seconde molaire en bas à droite. Quelques jours après le soin qui s'est déroulé normalement, la patiente revient avec tous les symptômes d'une forte inflammation pulpaire, soit ce qu'il est convenu d'appeler dans le langage populaire une "rage de dent". Pansement calmant aux huiles essentielles, analgésiques, rien n'y fait, la patiente continue de souffrir et la dent doit être dévitalisée à mon grand regret et au sien.

Le nerf est "tué", pourtant les mésaventures de cette dent et de sa propriétaire ne s'arrêtent pas là. Les douleurs pulsatiles type rage de dent perdurent, plusieurs jours (ça, c'est éventuellement normal), puis plusieurs semaines, sans que rien, absolument rien, ne parvienne à les soulager (ce qui n'est pas normal du tout). Au bout d'un mois, madame B. qui n'en peut plus, me supplie d'extraire cette dent en me menaçant de l'extraire elle-même si je ne réponds pas à sa demande.

Que faire en pareil cas ? À l'époque, je ne connais pas encore le décodage dentaire et de toutes façons, devant un pareil cas, je ne sais pas si j'aurais osé aborder le problème avec madame B. sous cet angle. Je procède donc à l'extraction demandée et j'espère ainsi, enfin, apporter un soulagement à ma patiente.

La cicatrisation et longue, douloureuse, se complique d'une infection. Enfin tout se referme et je ne revois plus madame B.

Les mystères de la dent fantôme

Madame B; revient me consulter trois ans plus tard et lorsque nous évoquons le douloureux épisode de cette dent, madame B. m'explique que les douleurs ne sont jamais tout à fait parties et que des lancées se manifestent encore, au moins une fois par jour. Je prends une radio et constate que la cicatrisation semble normale. Je rassure donc madame B. et lui explique qu'il s'agit de douleurs fantômes qui finiront sans doute par partir.

Les mystères de la dent fantôme élucidés

Madame a alors cette réflexion incroyable : "cette fichue dent m'aura fait aussi mal que mon divorce. Cela fait maintenant presque quatre ans que je suis en procédure litigieuse avec mon ex-époux. Ah, mal de dent, mal d'amour, dit-on".

C'est alors que je bondis vers mon bureau pour y prendre le Dictionnaire du langage de vos dents*, livre qui ne quitte plus mon cabinet. La dent 47 est justement la dent du couple dans le décodage hyperprécis d'Estelle Vereeck.

J'ouvre le livre à la page concernée et fait lire le passage à madame B. qui font en larmes derechef. Deux jours plus tard, elle me téléphone pour m'annoncer : "docteur, c'est incroyable, ma dent du couple ne me fait plus mal, c'est un miracle".

* Le Dictionnaire du langage de vos dents, paru aux éditions Luigi Castelli

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8 octobre 2008

Décodage dentaire et dépose des amalgames

C'est un de mes premiers cas de décodage dentaire. Un des plus riches d'enseignement aussi et je ne suis pas près de l'oublier.

Ma patiente, appelons la Arlette, était une jeune femme d'une trentaine d'années, venue me consulter pour la dépose de ses amalgames dentaires. À l'époque, je procédais par cadran. J'ôtais en une fois tous les amalgames d'un cadran. Je ne le fais plus aujourd'hui car j'ai appris depuis, grâce au décodage d'Estelle Vereeck et à ma propre expérience, qu'il y a un ordre à respecter, cet ordre étant celui du vécu du patient. Je n'ai donc plus de protocole pré-établi mais j'adapte la dépose en fonction et avec la participation de chaque patient (pour ceux qui veulent s'investir, évidemment).

Donc, avec Arlette, tout se passe bien, jusqu'au moment où nous abordons la dépose du cadran numéro deux, c'est à dire celui situé en haut à gauche. Et là: catastrophe ! Les dents sont hypersensibles. Les réactions trop fortes obligent à laisser les obturations provisoires plus longtemps que sur les autres dents. Et quand j'essaie de poser des composites, les réactions sont si fortes que je suis obligé de reposer des pansements illico.

La patiente n'y comprend rien. Et moi non plus ! Je faisais mes débuts dans le décodage  dentaire et j'ai l'idée de consulter le livre d'Estelle Vereeck* pour voir ce qu'elle en dit. Et là, je découvre, O surprise, que le cadran en haut à gauche est masculin, lié au père éducateur, et non pas féminin comme je le pensais. Là, je reste perplexe, tant j'étais habitué (comme beaucoup, je suppose) à attribuer à tout le côté gauche du corps une polarité féminine (j'ai depuis changé d'avis, tant les nombreux cas cliniques rencontrés m'ont démontré le bien fondé de l'approche d'Estelle Vereeck).

Mais je me dis: pourquoi pas ? Qu'est ce que je risque à proposer cette interprétation à ma patiente ? Après tout, me dis-je, cela ne pourra pas être pire que ce qui se passe déjà. Et si elle claque la porte du cabinet en me traitant de charlot, tant pis, je prends le risque.

Lors du rendez-vous suivant, je suggère à ma patiente que ses problèmes, localisés exclusivement dans ce cadran haut gauche, pourraient être liés à son père et je lui lis (avec son accord, très important de toujours avoir l'accord du patient) ce qu'écrit Estelle Vereeck à ce propos (page 49 de son Dictionnaire*).

Et là, à mon grand étonnement, je vois ma patiente fondre en larmes. Un peu gêné, je l'écoute m'exposer sa relation souffrante avec son père, un homme particulièrement tyranique et odieux avec qui elle a coupé les ponts depuis de longues années. Je lui suggère alors timidement qu'il serait sans doute bon de travailler ce problème en psychothérapie. Persuadé qu'il est inutile espérer terminer ce cadran tant que ses problèmes ne seront pas réglés ou au moins un tant soit peu pacifiés dans sa relation avec son père, je propose à Arlette de garder ses pansements et de revenir me voir quand elle sentira que le travail par rapport à son père est suffisamment avancé.

Je la laisse partir tout en l'assurant qu'en cas de problème avec un pansement, elle peut évidemment revenir me voir. mais je n'envisage rien de définitif dans l'immédiat. Je la laisse partir persuadé qu'elle m'a pris pour un fou et de ne jamais la revoir.

Or un an plus tard environ, Arlette reprend rendez-vous. Elle m'explique avoir été tellement secouée après cette fameuse séance et avoir ressenti de telles douleurs dans ce cadran juste après cette séance (comme pour lui dire : oui, c'est bien là ton problème), qu'elle s'est décidée à entreprendre un travail en psychothérapie pour travailler la relation à son père. "Maintenant, je sens que je suis prête, on peut passer aux obturations définitives" m'annonce-t-elle. Un peu craintif, je l'avoue, j'entreprends donc le remplacement des pansements. Eh bien, ce fut un succès total et je ne rencontrais pas le moindre problème, que ce soit au moment du soin ou après.

Ce cas joua vraiment pour moi le rôle d'un révélateur : par rapport à la justesse du décodage d'Estelle Vereeck d'une part, par rapport à l'utilité de proposer un décodage dentaire en cas d'échec clinique inexpliqué d'autre part. Avec des patients qui acceptent de s'investir, je n'ai jamais eu à le regretter.

* Ouvrage d'Estelle Vereeck : Le Dictionnaire du langage de vos dents, éditions Luigi Castelli

25 septembre 2008

Coup de gueule : le patient assisté

L'assistanat et la passivité du patient sont des fléaux contre lesquels je me bats tous les jours. Ces deux fléaux sont des freins puissants au décodage dentaire. Pourquoi ?

Tout simplement parce qu'un patient qui n'est pas prêt à se prendre en charge, qui est en demande permanente d'aide (sauvez-moi, docteur) est un poids pour moi. De plus je me suis rendu compte que ces patients-boulets ne profitent pas des décodages que je peux leur faire. C'est comme si je m'épuisais à leur ouvrir des portes qu'ils ne veulent pas prendre. Ces patients sont dans une plainte permanente. Ils dépensent beaucoup plus d'énergie à me démontrer pourquoi ils ne peuvent pas changer et à quel point ils souffrent et sont malheureux qu'à apporter le plus petit début de réponse à leur état.

Alors, à ces plaintifs, ces éternelles victimes des autres et d'abord d'eux-mêmes, je dis stop !

Je sais bien que notre société encourage cet assistanat et cette passivité. Je viens de découvrir qu'un site propose de vous rappeler par mail votre prochain rendez-vous chez le dentiste. Un autre "service" vous propose de vous envoyer une brosse à dent neuve tous les mois ou tous les deux mois pour que vous n'oubliiez plus d'en changer. Mais jusqu'où va aller l'encouragement à la passivité ? Va-t-on bientôt vous proposer un service de brossage des dents à domicile ? Moyennant abonnement, quelqu'un va venir brosser vos dents pendant qu'affalé dans le fauteuil du salon vous goberez les images de
la télévision ?

Ce sont ces mêmes patients passifs qui s'affalent dans mon fauteuil en pleurant et en attendant que je règle tous leurs problèmes dentaires et existentiels. Même si le mot patient vient du latin patior qui signifie souffrir, non, ça ne marche pas comme ça !Si le patient qui me consulte en décodage n'est pas capable de se prendre en main et de faire le petit effort d'acheter un des excellents ouvrages de décodage* qui existent pour le consulter et travailler sur son problème, je ne peux rien pour lui.

Je vais peut-être paraître un peu dur à certains, mais il est temps que les endormis se réveillent s'ils veulent espérer mettre un terme à leurs souffrances dentaires (et possiblement autres). Face à quelqu'un qui s'engage activement dans le soin et travaille sur sa problématique, alors oui, je peux donner le meilleur de ce que j'ai a offrir en tant que praticien et les résultats sont là.

* Ouvrages du Dr Estelle Vereeck aux éditions Luigi Castelli

 

6 septembre 2008

Patient, aides-toi et le décodage dentaire t'aidera

Beaucoup de patients s'imaginent que parce que j'intègre le décodage dentaire à ma pratique, je tiens une sorte de baguette magique capable de résoudre tous leurs problèmes. En s'installant sur mon fauteuil, ces patients s'imaginent que je vais consacrer une heure à lire leur radio panoramique et trouver illico une solution à leurs problèmes, des plus simples aux plus complexes.

Eh bien, ces patients se trompent !

Je ne suis ni un sauveur ni un faiseur de miracle et le décodage dentaire n'est pas une baguette magique, une recette miracle de plus dans l'arsenal thérapeutique du dentiste. Le décodage dentaire ne sauve ni ne guérit personne. Ce n'est pas son but. J'ai expliqué dans un article précédent à quoi peut servir le décodage dentaire, je n'y reviens donc pas.

Dans le cadre de ma pratique, je ne peux me permettre de consacrer une heure à décoder devant lui la radio panoramique d'un patient. Pourquoi ?

C'est tout simple : une heure de cabinet me coûte 250 euros. Il faudrait donc que je facture au patient 250 euros pour rentrer dans mes frais. Et encore n'aurais-je rien gagné. Il est évident que personne n'est près à payer 250 euros ou plus une consultation d'une heure en décodage dentaire.

Un de mes amis dentiste qui pratiquait une dentisterie alternative holistique a dû fermer son cabinet. Aujourd'hui, il ne veut plus entendre parler de dentisterie alternative et de décodage dentaire. Je le comprends. Je connais un confrère qui facture pour sa part 80 euros la consultation préliminaire incluant la lecture d'une panoramique, encore n'y est-il pas question de décodage dentaire.

Bref, vous l'aurez compris, les charges trop lourdes ne permettent pas à un dentiste de pratiquer comme il le voudrait le décodage dentaire. Reste que je le pratique mais de manière ponctuelle. J'estime que mon rôle est d'aiguiller le patient vers une solution possible pour lui par le décodage dentaire.

Et si le patient veut une aide plus approfondie ? Je l'oriente alors vers un professionnel de la psychothérapie qui va lui permettre d'approfondir les pistes données par le décodage dentaire.

Pour l'analyse d'une panoramique (qui reste un bel outil de décodage dentaire), je conseille à mes patients de se mettre en rapport avec Estelle Vereeck dont les livres et les recherches font autorité, et qui propose une aide par internet : voir son site Holodent.

Attention cependant aux non dentistes (infirmière…) qui s'improvisent décodeurs et ne savent pas lire une panoramique !

 

4 septembre 2008

À quoi ça sert le décodage dentaire ?

Le décodage dentaire sert à éclairer, à apporter de la lumière sur une problématique dentaire en apparence insoluble. Par exemple, le patient qui a mal de manière inexpliquée et récurrente sur une dent peut être aidé par le décodage dentaire. Le décodage permet de voir plus clair. Et ensuite ?

Ensuite, c'est au patient de se prendre en charge pour résoudre son problème psychologique, poser des actes, prendre des décisions, etc. Par exemple, si le décodage d'un problème de déchaussement fait apparaître un excès de charges et de responsabilités dans la vie du patient, c'est à ce dernier de prendre les mesures nécessaires pour s'alléger la vie des fardeaux qu'il porte et qui le minent. En tant que praticien en décodage dentaire, je peux le lui signaler mais je ne peux pas le faire à sa place. Et s'il ne fait rien pour changer sa vie, eh bien, je ne pourrai pas, en dépit de tous les efforts déployés, sauver ses dents du déchaussement.

Se prendre en charge… C'est là où le bas blesse. Trop de patients qui s'installent sur mon fauteuil ouvrent la bouche en attendant que je fasse tout le boulot : les soigner, bien sûr, et en plus par la baguette magique du décodage dentaire faire disparaître tous leurs problèmes. Or, si je peux donner un coup de pouce, je ne peux évidemment pas faire de miracle. Je n'ai pas ce pouvoir et c'est tant mieux.

Chaque patient doit être l'acteur de sa guérison. Sinon, il n'y a pas guérison mais assistanat ou pire "gouroutisation". Certains confrères exploitent la passivité des patients pour leur extorquer de l'argent en leur promettant des miracles : l'os qui repousse, les dents qui se déplacent toutes seules comme par enchantement, dès lors qu'on a identifié le conflit lié au problème. Je n'exagère pas, hélas. Ce type de pratique m'afflige car elles dévalorisent la profession et ne contribuent pas à donner du décodage dentaire une image sérieuse. Ces promesses n'enrichissent que ceux qui les font et quelques semaines après l'atelier miracle, le patient dépité se rend compte que rien n'a changé. Hélas, le gourou est déjà loin.

Patient, si tu veux que les choses changent dans ta bouche et dans ta vie (la première n'est-elle pas le reflet de la seconde ?) prends-toi en main, poses des actes et n'attends pas que le dentiste te décode tous tes problèmes.

Personnellement, même si je pratique le décodage, j'encourage tous mes patients intéressés à se procurer l'excellent livre qui est pour moi une référence en matière de décodage dentaire : le Dictionnaire du langage de vos dents, du Dr Estelle Vereeck. Ce livre est tellement riche, c'est une mine d'informations qui offre au patient des pistes de travail sérieuses. J'ai pu constater dans ma pratique que tous les patients qui le font, qui acceptent de jouer le jeu obtiennent des résultats, sont plus agréables à soigner car ils s'impliquent et les suites de soins sont toujours meilleures.

Si tous les patients pouvaient être ainsi…

 

2 septembre 2008

Dentisterie : art ou science ?

N'en déplaise à certains confrères, la dentisterie, que certains rebaptisent du nom pompeux d'odontologie, n'est pas une science. Ce n'est pas pour rien si on parle d'art dentaire. Et personnellement, je préfère me définir comme un artiste plutôt que comme un scientifique !

Comme tous les arts, l'art dentaire comporte une part d'humanité et donc de subjectivité que les confrères qui se disent odontologistes sont promptent à évacuer. Il a été montré par de nombreuses études que deux praticiens ne prennent pas les mêmes décisions thérapeutiques pour un même cas. Plus fort, deux orthodontistes qui doivent évaluer un même cas, ne prennent pas les mêmes décisions à quelques mois d'intervalle.

Notre art est empreint de subjectivité. Et c'est tant mieux car cela signifie qu'il comporte cette part irréductible que personne, heureusement n'est parvenu à mettre en équation, et qui s'appelle l'humanité.

Personnellement, et n'en déplaise à mes doctes collègues
odontologistes, je préfère me définir comme un humaniste plutôt que comme un scientifique. Cela signifie que pour moi le patient que je soigne n'est pas un cobbaye de laboratoire mais un avant tout un être humain. Cette part d'humanité que j'intègre, en particulier à travers le décodage dentaire, me permet d'accueillir chaque patient, non comme un "cas clinique" de plus mais comme un être humain auquel je vais tenter d'apporter le meilleur de mon art.

Mettre en œuvre des techniques comme nous le faisons chaque jour au sein de nos cabinets, ne fait pas de nous des scientifiques. Heureusement ! Les affects doivent avoir leur place et ont leur place dans la relation thérapeutique. Celle-ci n'est pas neutre et enrichit mutuellement le praticien et le thérapeute, à condition que ce dernier accepte de se remettre en question à chaque nouvelle rencontre.

Nous dentistes ne sommes pas des scientifiques, nous sommes des praticiens. Nous pratiquons un art, certes difficile, mais dont l'humanité qui l'imprègne fait sa grandeur. Personnellement, le décodage dentaire me permet de cultiver cette part d'humanité et de la faire vivre au sein de ma relation avec le patient.

Je regrette que le beau terme d'art dentaire soient renié par certains au profit du terme barbare d'ondontologie. Ma vision de l'art dentaire n'est pas devoir demain les praticiens se transformer en robots poseurs de vis (entendez des implants) et les patients instrumentalisés au profit d'une pseudo-science qui ne flatte que l'ego de ceux qui la pratiquent.

 

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Le décodage dentaire par un dentiste holistique humaniste
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