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Le décodage dentaire par un dentiste holistique humaniste
8 octobre 2008

Décodage dentaire et dépose des amalgames

C'est un de mes premiers cas de décodage dentaire. Un des plus riches d'enseignement aussi et je ne suis pas près de l'oublier.

Ma patiente, appelons la Arlette, était une jeune femme d'une trentaine d'années, venue me consulter pour la dépose de ses amalgames dentaires. À l'époque, je procédais par cadran. J'ôtais en une fois tous les amalgames d'un cadran. Je ne le fais plus aujourd'hui car j'ai appris depuis, grâce au décodage d'Estelle Vereeck et à ma propre expérience, qu'il y a un ordre à respecter, cet ordre étant celui du vécu du patient. Je n'ai donc plus de protocole pré-établi mais j'adapte la dépose en fonction et avec la participation de chaque patient (pour ceux qui veulent s'investir, évidemment).

Donc, avec Arlette, tout se passe bien, jusqu'au moment où nous abordons la dépose du cadran numéro deux, c'est à dire celui situé en haut à gauche. Et là: catastrophe ! Les dents sont hypersensibles. Les réactions trop fortes obligent à laisser les obturations provisoires plus longtemps que sur les autres dents. Et quand j'essaie de poser des composites, les réactions sont si fortes que je suis obligé de reposer des pansements illico.

La patiente n'y comprend rien. Et moi non plus ! Je faisais mes débuts dans le décodage  dentaire et j'ai l'idée de consulter le livre d'Estelle Vereeck* pour voir ce qu'elle en dit. Et là, je découvre, O surprise, que le cadran en haut à gauche est masculin, lié au père éducateur, et non pas féminin comme je le pensais. Là, je reste perplexe, tant j'étais habitué (comme beaucoup, je suppose) à attribuer à tout le côté gauche du corps une polarité féminine (j'ai depuis changé d'avis, tant les nombreux cas cliniques rencontrés m'ont démontré le bien fondé de l'approche d'Estelle Vereeck).

Mais je me dis: pourquoi pas ? Qu'est ce que je risque à proposer cette interprétation à ma patiente ? Après tout, me dis-je, cela ne pourra pas être pire que ce qui se passe déjà. Et si elle claque la porte du cabinet en me traitant de charlot, tant pis, je prends le risque.

Lors du rendez-vous suivant, je suggère à ma patiente que ses problèmes, localisés exclusivement dans ce cadran haut gauche, pourraient être liés à son père et je lui lis (avec son accord, très important de toujours avoir l'accord du patient) ce qu'écrit Estelle Vereeck à ce propos (page 49 de son Dictionnaire*).

Et là, à mon grand étonnement, je vois ma patiente fondre en larmes. Un peu gêné, je l'écoute m'exposer sa relation souffrante avec son père, un homme particulièrement tyranique et odieux avec qui elle a coupé les ponts depuis de longues années. Je lui suggère alors timidement qu'il serait sans doute bon de travailler ce problème en psychothérapie. Persuadé qu'il est inutile espérer terminer ce cadran tant que ses problèmes ne seront pas réglés ou au moins un tant soit peu pacifiés dans sa relation avec son père, je propose à Arlette de garder ses pansements et de revenir me voir quand elle sentira que le travail par rapport à son père est suffisamment avancé.

Je la laisse partir tout en l'assurant qu'en cas de problème avec un pansement, elle peut évidemment revenir me voir. mais je n'envisage rien de définitif dans l'immédiat. Je la laisse partir persuadé qu'elle m'a pris pour un fou et de ne jamais la revoir.

Or un an plus tard environ, Arlette reprend rendez-vous. Elle m'explique avoir été tellement secouée après cette fameuse séance et avoir ressenti de telles douleurs dans ce cadran juste après cette séance (comme pour lui dire : oui, c'est bien là ton problème), qu'elle s'est décidée à entreprendre un travail en psychothérapie pour travailler la relation à son père. "Maintenant, je sens que je suis prête, on peut passer aux obturations définitives" m'annonce-t-elle. Un peu craintif, je l'avoue, j'entreprends donc le remplacement des pansements. Eh bien, ce fut un succès total et je ne rencontrais pas le moindre problème, que ce soit au moment du soin ou après.

Ce cas joua vraiment pour moi le rôle d'un révélateur : par rapport à la justesse du décodage d'Estelle Vereeck d'une part, par rapport à l'utilité de proposer un décodage dentaire en cas d'échec clinique inexpliqué d'autre part. Avec des patients qui acceptent de s'investir, je n'ai jamais eu à le regretter.

* Ouvrage d'Estelle Vereeck : Le Dictionnaire du langage de vos dents, éditions Luigi Castelli

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